Exploitation animale à Seaworld… pardonnez moi car j’ai péché
L’exploitation animale à Seaworld… vue et vécue
Je vais vous confier la plus grande erreur de ma vie, commise par excès d’amour pour les dauphins. Un amour qui m’a littéralement rendue aveugle sur la tragique réalité des parcs aquatiques. Je vous parle d’un temps, où ma conscience n’avait pas encore intégré l’horreur de cette exploitation animale à Seaworld. Un temps où, je l’avoue, mon plaisir égoïste de côtoyer flipper et ses congénères a pris le dessus sur une quelconque réflexion sur leur condition de vie et de détention.
J’essaye comme je peux de me racheter en dénonçant aujourd’hui cette industrie du divertissement à laquelle j’ai, il y a un peu plus de 10 ans, participé et dont j’ai été une complice complaisante…
C’était à l’occasion d’un road trip dans l’ouest américain. Mon compagnon et moi avions programmé deux jours à San Diego. J’avais préparé à l’avance mon méfait en réservant une session d’interaction avec les dauphins au parc de Seaworld, pour la somme pharaonique de 400 dollars. Je voulais réaliser mon rêve d’enfance: nager avec un dauphin.
Nous voilà donc embarqué dans ce programme avec d’autres abrutis comme nous, vêtus de combinaisons à l’effigie de cette entreprise de la honte que je méprise tant aujourd’hui. Et moi, toute heureuse de pouvoir bientôt toucher du doigt mon rêve…
Immergés à hauteur de bassin, nous recevons les dernières instructions des dresseurs avant de pouvoir enfin approcher le brave dauphin choisi pour participer à cette pitoyable mascarade. Le voilà donc qui tourne lentement autour de nous. J’effleure pour la première fois de ma vie la peau d’un dauphin. Je n’ai jamais été aussi prêt de l’animal que j’idolâtre depuis toute petite. On immortalise ce moment avec des séances photos auxquelles se prête la pauvre bête obéissante, asservie par la nourriture. Je suis sur mon petit nuage… Alors que je viens de lâcher 400 dollars à Seaworld pour cautionner l’exploitation animale à Seaworld. Des animaux condamnés à être les esclaves des hommes, à les divertir et à finir leurs jours en captivité dans ces cirques aquatiques pathétiques.
Et ce n’est pas fini. Lors de ce voyage aux États-Unis, j’ai réitéré mon méfait. Mon compagnon a cru bien faire en m’offrant une journée en compagnie des dresseurs de dauphins dans un hôtel de Las Vegas (je sais, l’horreur!). Cette fois, j’ai même pu « communiquer » avec eux, leur apprendre des tours, les embrasser et nager avec eux dans leurs bassins ridiculement petits. Une fois encore j’étais aux anges. Tout ce dont j’avais toujours rêvé, alors qu’en fait, je nageais sans en avoir conscience, en plein cauchemar.
Seaworld et son exploitation animale, tout cela, aujourd’hui, je le condamne fermement. J’aimerais mettre ça sur le compte de la jeunesse, mais je vais le mettre sur celui de la bêtise. Si j’étais croyante (ce que je ne suis pas), je parlerais de repentance.
Mon argent va désormais à l’ONG Sea Shepherd, qui se bat pour la protection des mammifères marins. Une cause à laquelle je suis entièrement dévouée.
Pleinement consciente de mon erreur, je ne peux que militer auprès des autres pour qu’ils ne la reproduisent pas. N’amenez pas vos enfants dans ces parcs, Seaworld, Marineland…Ce ne sont que des mouroirs pour cétacés. Ne cautionnez pas ces divertissements qui exploitent les animaux (il en va de même pour les cirques). Pour « alimenter » ces parcs, les dauphins sont pour la plupart capturés en milieu sauvage, arrachés à leur groupe, leur famille, parfois blessés. Certains n’arrivent pas vivants à destination, d’autres meurent de dépression dans leurs bassins.
Exploitation animale à seaworld: le scandale de Taiji au Japon
Et il y a bien pire encore. Je veux parler de Taiji au Japon, cette baie où les dauphins sont rabattus par les pêcheurs pour être ensuite triés et massacrés. Les plus beaux spécimens sont réservés à la vente aux parcs aquatiques, les autres sont sauvagement tués pour leur chair bourrée de mercure et dont personne ne veut, mais qui alimenteront des supermarchés bas de gamme et des cantines scolaires.
L’ONG Sea Shepherd est particulièrement engagée sur cette zone, où elle tente d’empêcher (tout comme sur les îles Feroe), ces massacres de masse. Un combat mené par les « cove guardians », des observateurs bénévoles qui informent le monde de ces exactions et tentent de faire diversion en mer pour empêcher les pêcheurs de Taiji de rabattre les dauphins dans la baie.
Une raison de plus pour condamner fermement l’industrie des delphinariums. J’ai aujourd’hui pleine conscience de ce que représente ce commerce du divertissement. On ne m’y reprendra plus. Jamais. Je ne peux hélas pas remonter le temps, juste passer le message en espérant qu’il sera entendu…
Belle prise de conscience et super témoignage,bravo d avoir ouvert les yeux;)
jennifer Articles récents…Faire ses bagages!
Ah oui, la totale dis donc ! Mais j’admire ton courage pour revenir sur ces expériences… et j’ose à peine imaginer la culpabilité qui doit rester à présent que tu as conscience de l’enfer vécu par toutes ces pauvres bêtes maintenues en captivité… Ce qui est dommage, et je le dis pour tous ceux qui rêvent de nager avec dauphins, c’est qu’on peut nager avec des dauphins sauvages dans beaucoup d’endroits ! Je connais un coin très sympa pour cela proche des Bahamas par exemple (je l’ai d’ailleurs fait, ce fut l’expérience la plus incroyable de ma vie). Ce que les gens doivent retenir, c’est qu’il y a des alternatives à l’industrie de la captivité, il faut juste prendre le temps de se renseigner. Merci à toi d’avoir changer ton opinion sur ce sujet très sensible !
Je vais ouvrir prochainement un nouveau blog qui traitera, entre autres, de la captivité animale. Ça t’intéressera peut-être 😉
Beau témoignage mais j’imagine comment cela doit être dur d’y repenser. Maintenant la prise de conscience est là et c’est le principal, il faut continuer à communiquer sur cette prison marine et dénoncer encore et encore ces pratiques. Les choses bougent, il ne faut rien lâcher !
J’ai fouillé un peu partout sur ton blog et les articles son très chouettes, on se ressemble un peu sur certains points. Tes voyages me font rêver et me donnent de bonnes adresses pour mes futurs trips
Je reviens un peu par hasard sur ton article (un click m’y a ramené, c’est drôle comme hasard !). J’avais laissé un commentaire à l’époque, et aujourd’hui, je partage le lien vers mon blog qui t’intéressera peut-être car j’y parle également de captivité animale : http://allineedisgreen.net/
À bientôt peut-être !