Galapagos : voyager autrement avec le island hopping
Voyager autrement aux galapagos c’est possible!
Le jour où j’ai décidé de partir en Équateur, il était évident pour moi de faire un détour par les Galapagos, ce magnifique archipel volcanique, patrimoine mondial de l’Unesco et surtout dernier bastion d’une faune insolite et préservée qui inspira Darwin pour sa théorie de l’évolution. Une destination incontournable, pour tout amoureux des animaux qui se respecte.
Seulement voilà, les Galapagos, autant le dire franchement, c’est pas donné! Et la seule formule généralement proposée par les agences de voyage consiste à « booker » une croisière « all inclusiv », sur des rafiots parfois douteux (surtout pour les formules économiques à moins de 1000 dollars la semaine). Si en plus, on n’a pas le pied marin, on est verni! Perso, déjà je ne suis pas fan de croisière, me retrouver coincée avec des inconnus et ne pas être libre de mes déplacements, très peu pour moi. Il fallait donc trouver un plan B.
Voyager autrement aux Galapagos : le island hopping
J’ai passé des heures sur Internet pour trouver une parade aux traditionnels séjours croisière et devinez quoi? Il existe une alternative : le « island hopping ». Je traduis: « sauter » d’une île à l’autre l’autre. Un bon moyen de voyager autrement aux Galapagos et de découvrir cet archipel fascinant avec un budget maîtrisé, tout en s’immergeant dans la vie et la culture locale. Et croyez-moi, les habitants de l’île ne manqueront pas de vous témoigner leur gratitude pour avoir fait le choix de faire marcher leur économie, en logeant et en mangeant sur place (et non sur un bateau, une formule qui ne leur apporte absolument rien, à part voir débarquer les passagers quelques heures, puis les voir repartir. Et au final, les croisières n’enrichissent que les compagnies qui les organisent).
Je vais donc vous donner mes petites astuces pour voyager autrement aux Galapagos et profiter de ce coin de paradis du bout du monde en limitant les frais. Alors certes, toutes les îles (plus d’une vingtaine) ne pourront pas être au programme. Mais est-il vraiment nécessaire de toutes les voir, alors que l’on peut se concentrer sur les principales, qui offrent déjà des trésors inouïs (d’autant qu’on y retrouve plus ou moins les mêmes paysages et animaux)?
J’ai donc découvert, pour voyager autrement aux Galapagos, qu’il existait des transports en commun pour les locaux entre chaque île principale, celles qui sont habitées, c’est à dire San Cristobal, Isabella et Santa Cruz. L’idée a donc été de me focaliser sur ces trois destinations sur une durée de six jours, deux jours par île pour un objectif budgétaire de moins de 1000 euros.
Première étape: le vol
Deux compagnies desservent les Galapagos, LAN Ecuador et TAME. L’archipel a deux aéroports, à San Cristobal (la capitale administrative) et à Baltra (qui dessert l’île de Santa Cruz). J’ai choisi de passer par la compagnie LAN, avec une arrivée à Baltra. Le billet revient aux environs de 350 euros A/R depuis Quito (on peut aussi partir de Guayaquil, si on se trouve du côté littoral). Il faut compter environ 3h30 de vol (avec escale technique).
Une fois à l’aéroport, le visiteur étranger doit s’acquitter d’un droit d’entrée auprès du parc national des Galapagos , qui s’élève à 100 dollars tout rond, payable en liquide uniquement, donc il faut prévoir cette somme avant le départ. Cette taxe sert à la bonne gestion du parc et aux différentes actions de préservation, alors je trouve ça plutôt pas mal de participer à l’effort de conservation de ce lieu magnifique.
Il faut aussi penser dès son arriver à se remettre à l’heure, puisqu’il y a un décalage horaire d’une heure entre Quito et les Galapagos.
Deuxième étape: l'hébergement
J’ai opté pour le type d’hébergement que je préfère en voyage: la chambre d’hôte ou les petites structures qui s’en approchent. Le meilleur moyen d’allier confort et rencontre avec la population locale. Il existe un large choix de maisons d’hôtes, à des tarifs variés, à partir de 50 euros la nuit avec petit déjeuner. A noter que l’on trouve aussi des hébergements petits budgets, type auberge de jeunesse et petite pousada pour 20 à 30 euros la nuit ( Hostelworld propose une sélection intéressante). Les habitants des Galapagos sont très accueillants, et comme je le disais précédemment, ils sont vraiment reconnaissants quand les touristes se détournent des croisières voyager autrement aux Galapagos et en privilégiant le « island hopping ». C’est toujours un plaisir d’échanger avec eux sur leur vie quotidienne sur cet archipel volcanique, cadre de vie pour le moins particulier.
Pour ma part j’ai beaucoup apprécié ces trois adresses où j’ai séjourné :
- Jean’s Home à Puerto Ayora (Santa Cruz), (90 dollars la nuit petit-dej inclu), un « éco-guesthouse » situé à deux minutes du petit port, mais au calme. Gundi est allemande (née aux Galapagos) et aux petits soins pour ses visiteurs. Elle est pleine de bons conseils et je ne vous parle pas du petit dej’ pantagruélique. Des chambres propres et spacieuses et une maison cosy qui nous a fait tout de suite nous sentir à l’aise… On y accède en quelques minutes depuis le port de Puerto Ayora par taxi-boat, pour la modique somme de 60 cents.
- Wooden house, (70 dollars la nuit), un petit éco-lodge entre l’hôtel et la maison d’hôte, situé à Puerto Vallamil sur l’île d’Isabella, tout de bois vêtu, là aussi situé à proximité du port, très confortable. Le patron jovial est toujours disponible pour donner des conseils. On peut aussi emprunter gratuitement des vélos mis à disposition des hôtes. Ambiance conviviale.
- Pimampiro Hosteria, (70 dollars) une maison située un peu en retrait du village de San Cristobal, dans un quartier calme (il faut compter 10 min de marche pour rejoindre le centre ville). Nous n’avons pas eu beaucoup de contact avec les propriétaires qui étaient absent, mais les employés sur place ont été courtois et disponible. Les chambres sont très confortables et le petit dej’ copieux.
Troisième étape: les transports inter-îles
Des transports publics ( speedboat ou ferry) relient les trois îles principales. Attention, je préfère prévenir, ça peut être une épreuve quand la mer est capricieuse, car ce n’est pas franchement confortable (on est serré les uns à côté des autres) et ça tangue pas mal. Un bon cachet « mercalme » pour être « shooté » et ça passe comme une lettre à la poste.
Un bateau relie deux fois par jour l’île de Santa Cruz à celle d’Isabella. Le matin et en début d’après-midi (à l’époque c’était 7 h et 14h). Il faut penser à acheter son billet 24h à l’avance car les bateaux sont rapidement complets. Le tarif varie entre 25 et 35 dollars l’aller simple. Il faut compter entre 2 et 3 heures de traversée selon la météo.
Pour relier l’île d’Isabella et de San Cristobal, je me suis payé le luxe d’opter pour la formule aérienne. Encore une manière de voyager autrement aux Galapagos. Une petite compagnie, Emetebe propose des trajets inter-îles avec des petits avions de tourisme pour 150 dollars. Il faut compter 3/4 d’heures de vol. Rapide et pratique mais certes un petit dépassement de budget. Par contre, les îles volcaniques vue du ciel, ça vaut franchement le détour!
Enfin, j’ai repris le ferry boat pour retourner à Santa Cruz depuis San Cristobal (2H30 de trajet, même tarifs, autour des 30 dollars).
Petit récapitulatif
Six jours aux Galapagos, deux jours à Santa Cruz, deux jours à Isabella et deux jours à San Cristobal, vol quito-Galapagos, trajets inter-îles, droit d’entrée et hébergements avec petit dej’: un séjour qui m’a coûté environ 1200 dollars, à l’époque le change était encore avantageux, en euros, j’en ai donc eu pour un peu plus 800 euros.
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Pour ce qui est des restaurants sur place, les amateurs de produits de la mer seront ravis, la pêche locale est présente quasiment partout. Je n’étais pas encore végétarienne à l’époque, et je dois dire que la qualité de la nourriture était vraiment à la hauteur et ce, à des tarifs défiants tout concurrence. Les établissements sont généralement très sympa, car de petite taille et souvent en bord de mer.
Bonus: les excursions sur place
De nombreuses petites agences locales proposent des sorties plongée, des randonnées sur les volcans ou encore des excursions vers les autres petites îles inhabitées, généralement à la journée. Les prix sont très attractifs. Je conseille vivement de « booker » au moins une sortie plongée, sous-marine ou en palme-masque-tuba, nager avec les otaries, les raies et les requins, c’est juste inoubliable! Pour le reste, on peut faire énormément de choses de manière indépendante. Il existe de nombreux sentiers balisés qui nous emmènent au bout du monde, au coeur de la faune et de la flore sauvage et préservée de ce magnifique archipel, que je développerais dans d’autres articles à venir.
Retrouvez ICI mon PORTFOLIO consacré à la faune des Galapagos
Une destination qui fait rêver! Cool d’apprendre qu’elle est accessible avec un budget moyen. J’y passerai c’est sûr!
Etant vegan depuis presque 10 ans, et appréciant beaucoup la nature et les animaux, ton blog est vraiment intéressant. je l’ai découvert sur le forum de Bloguer pour voyager et vais continuer à lire!
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Bonjour ! Je découvre cet article et j’adore toutes tes explications. Merci beaucoup. Depuis que j’ai vu un reportage sur les Galapagos il y a quelques années je suis tres attirée par cette île. Je suis tout à fait d’accord avec ton approche de voyage qui plus est. Au plus proche des locaux pour qu’ils puissent profiter de certaines retombées économiques !